Biographie

Biographie d’un conteur toujours plus amateur…

Après une formation en Pédagogie Curative et quelques années professionnelles en milieu spécialisé de prise en charge d’adultes handicapés mentaux, j’ai étudié la théologie, et j’exerce le ministère de pasteur depuis 1993, à mi-temps. L’approfondissement des grands récits et épopées m’a conduit à d’autres récits de traditions, légendes et contes populaires. Afin d’explorer de nouvelles formes de prise de parole en public, j’ai achevé un parcours de deux ans de formation de conteur amateur, puis j’ai suivi les stages de Michel Hindenoch dans le cadre de l’association « Atelier à Histoires ». Au bénéfice du « Brevet Fédéral de Formateur d’Adultes », j’ai  complété cette formation généraliste par un stage au Centre Méditerranéen de Littérature Orale, avec Marc Aubaret, afin de me former en tant que formateur de conteur.euse. Depuis 2013 je transmets à des catéchistes et agents pastoraux de toute la Suisse romande l’art de conter la Bible, et je les initie au conte en général. Et depuis 2017 je forme les conteuses et conteurs amateurs de l’Association Contemuse de Fribourg. Je suis au bénéfice d’une formation de base classique en flûte traversière, et de percussionniste, ce qui me permet d’assumer la partie musicale de mes spectacles de contes (Hang et Citérion).

Au fond, l’idée de découvrir l’univers et la pratique du conte est partie du besoin de changement, comme l’idée d’une formation continue. Et puis j’ai découvert une nouvelle source à la parole, le cœur plus que la tête, pour rejoindre les cœurs plus que la volonté. Il y a, dans la pratique du conte, une façon d’inutile qui me semble fondamentale à l’être humain : ça ne sert à rien, et pourtant c’est vital, comme la musique, la littérature, l’art en général. Sans les arts, l’âme se meurt. Le conte c’est une des respirations de l’âme. Et j’ai donc amorcé cette exploration vivifiante.

Car le monde du conte est, pour moi, un espace de liberté qu’il s’agit d’explorer. Et cette exploration me paraît sans fin. Comme une vieille sagesse le rappelle : « Plus j’en sais, moins j’en sais ». C’est cette humilité-là qui me plaît : comme un regard d’enfant qui ne cesse de s’émerveiller, de s’étonner, car il y a tant à découvrir, tant de surprises.

Finalement, pour moi, un conte c’est un vaisseau fabuleux, qui me permet de naviguer dans un monde intérieur qui est infiniment plus vaste que le monde extérieur.